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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 10:25

Pour la première fois de son existence, l’humanité entière doit affronter au même moment une même peur. Et cette épidémie rappelle que nous sommes chacun et chacune en permanente recomposition, échangeant en permanence nos atomes… Pourtant, malgré d’admirables gestes de courage et de générosité, l’humanité réagit en se disloquant dans le chacun pour soi, au niveau personnel et plus encore à celui des Etats ou des organisations internationales.

Mais le virus, lui, en se transmettant de l’un à l’autre sur toute la planète, nous remémore qu’il n’existe pas de frontières et que nous sommes, toute l’humanité, irrémédiablement solidaires. L’épidémie nous le rappelle, l’humanité est inévitablement, intrinsèquement une : solidaire.

Alors je raconte, depuis ma fenêtre :

Des oies ont passé…

Conte du jour, 33

Dans notre appartement à St Denis, mon bureau est juste devant la fenêtre. Elle donne sur le canal. Le canal, c’est de l’eau, c’est vivant, ça vit. Et puis il y a les oiseaux, qui nagent, chantent et surtout volent : des mouettes, des merles, des pigeons, une mésange, des canards col-vert et des canards sauvages, qui passent en formation. Et même, parfois, un vol d’oies, en forme de V… Superbes !

On se moque volontiers des oies, si lourdes, si pataudes quand elles marchent, et surtout si bêtes, avec leur esprit grégaire et cette manie de toujours se suivre sans réfléchir… Même en volant, elles se suivent. Mais savez-vous que lorsqu’elles volent ensemble, elles provoquent avec leurs grandes ailes des courants… d’air, qui portent celles qui les suivent. Ainsi, en volant en formation, elles économisent plus de 70% d’énergie ! C’est cela qui leur permet de voler des journées entières sans s’arrêter et de parcourir des milliers de km… Quand la première est fatiguée, elle rentre dans la formation et une autre prend la tête, encouragée par les cris des autres.

Et lorsque l’une d’entre elles est malade ou blessée, et doit se poser, deux autres l’accompagnent et restent avec elles jusqu’à ce qu’elles soient guérie, ou qu’elle meure – puis elles repartent et rejoignent un autre groupe ou le leur.

Quelle solidarité ! Quelle intelligence et quelle entraide, chez ces bêtes si bêtes !  Finalement pas si bête, l’instinct grégaire…

Nous devrions peut-être en prendre davantage de graine ?

Jpm

Conte du jour, 33

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