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27 mars 2020 5 27 /03 /mars /2020 15:36
Le conte du jour, 3

Aujourd’hui, les hérissons : ils ne plaident peut-être pas pour le confinement, mais merveilleusement pour la solidarité !

            « Un été, une famille de hérissons vint s'installer dans la forêt. Il faisait beau, il faisait chaud, et toute la journée les hérissons s'amusaient sous les arbres. Ils batifolaient dans les champs, aux abords de la forêt, jouaient à cache-cache entre les fleurs, attrapaient des mouches pour se nourrir, et, la nuit, ils s'endormaient sur la mousse, tout près des terriers.

            Un jour, ils virent tomber une feuille d'un arbre, c'était l'automne. Ils jouèrent à courir derrière la feuille, derrière les feuilles qui tombaient de plus en plus nombreuses ; et, comme les nuits étaient un peu plus fraîches, ils dormaient sous les feuilles mortes.

            Or, il se mit à faire de plus en plus froid. Dans la rivière, parfois, on trouvait des glaçons. La neige avait recouvert les feuilles. Les hérissons grelottaient toute la journée, et la nuit, tant ils avaient froid, ils ne pouvaient plus fermer l'œil.

            Aussi, un soir, ils décidèrent de se serrer les uns contre les autres pour se tenir chaud, mais ils s'enfuirent aussitôt aux quatre coins de la forêt. Avec tous leurs piquants, ils s'étaient blessé le nez et les pattes ! Ils se rapprochèrent encore, mais, à nouveau, ils se piquèrent le museau. Et chaque fois qu'ils courraient les uns vers les autres, c'était la même chose.

            Pourtant, il fallait absolument trouver comment se rapprocher : les oiseaux, l'un contre l'autre, se tenaient chaud ; les lapins, les taupes, tous les animaux aussi.

            Alors, tout doucement, petit à petit, soir après soir, pour avoir chaud, mais ne pas se blesser, ils s'approchèrent les uns contre les autres, ils abaissèrent leurs piquants et, avec mille précautions, enfin trouvèrent la bonne distance.

            Et le vent qui soufflait ne leur faisait plus de mal : ils pouvaient dormir, bien au chaud, tous ensemble. »

(Conte de Nicole Fabre, publication de la Documentation catéchétique de l'EPUdF.

Le conte du jour, 3

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